Agence
1. Les 4 principes
1. Le principe de construction par le sol et par l’eau
Que ce soit en territoire urbain, périurbain ou rural, nous travaillons avec des éléments naturels : l’eau, le végétal, le sol et ses différentes strates. La culture d’OLM est de s’intéresser très particulièrement au nivellement et à la micro-topographie comme une architecture de sol qui conditionne la manière de bâtir, de marcher, de planter et d’écouler les eaux de pluie.
Le travail de nivellement est conçu comme l’interface concrète entre le dessus et le dessous, par des plissements, des ruptures, des aplats. Tout en renvoyant à la question du territoire géographique par les courbes de niveau, le nivellement permet de faire « atterrir » le projet.
La topographie est plus qu’une surface lisse et doit être plutôt regardée à travers l’ensemble des énergies qui la transforment continuellement. C’est une surface de production «dotée d’une puissance tectonique»1. Ces énergies peuvent être des eaux de ruissellement ou souterraines, des turbulences de vent, la composition chimique du sol ou la direction de la pente.
Ces flux offrent un large éventail de possibilités de conception s’ils sont pensés ensemble dans leur capacité prospective. Frédéric Nantois parle de la différence de passer d’une «géographie territoriale à une géographie de l’écoulement, d’un objet stable à un processus instable» 2. L’objectif est de provoquer la fusion de ces dynamiques pour constituer le projet d’espace.
1. Elissa Rosenberg, L’imagination topographique, Les Carnets du Paysage, n°8, p.7, Versailles, 2002
2. Frédéric Nantois, Pour en finir avec le jardin ? In Inter Paysage, p.8-11, Montréal, 1998
2. Le principe de construction par le temps et les usages
Le travail du sol et des éléments naturels donne une valeur très particulière au temps dans le projet : là où l’on travaille nécessairement par phases dans le projet urbain, le paysage étend cette donnée en l’emmenant infiniment au-delà des limites du temps de l’urbanisation. Bien plus que de concevoir un paysage livré à un moment donné, nous devons lui donner le socle des conditions qui lui permettront de se développer. Cela s’applique également à l’attention portée aux usages sur l’espace public : penser par les usages implique de ne pas « surcharger » l’espace par la programmation, mais plutôt de donner les moyens à chacun de s’épanouir et d’évoluer dans l’espace public à court, moyen et long terme.
Mais aussi, et avant même que le projet ait lieu, la préfiguration, le « paysage zéro »1 peut commencer à transformer le regard sur un lieu. Dans la recherche d’une intervention mesurée sur le paysage, nous essayons systématiquement de changer au préalable les regards sur le lieu pour en transformer les usages, avant de chercher à en modifier la structure.
Cependant, révéler n’est pas projeter, et nous pensons qu’il ne faut pas tomber dans l’excès inverse en n’opérant que partiellement sur certains paysages : en fonction des enjeux, il est important d’étudier au cas par cas l’impact de l’intervention en regardant en même temps la trajectoire historique du site et de sa programmation future.
« Je crois fermement, je l’avoue, que la valeur de l’histoire est fonction de ce qu’elle nous enseigne sur l’avenir. »
Jackson, J.B. (2003), A la découverte du paysage vernaculaire, Arles : Actes Sud (1ere éd. Aux Etats-Unis en 1984) (p. 42)
1. Desvigne, M. (2011), Le paysage en préalable. Marseille : Parenthèses (p. 48)
3. Le principe de construction par les échelles et les parcours
Quelle que soit son échelle, le site, la parcelle, l’entité urbaine, est nécessairement le point de départ et d’atterrissage du projet. Nous trouvons un attachement particulier aux projets qui nous permettent de transcender les échelles : là où un site de petite échelle nous permet de « voir loin » et « faire grand », ou, au contraire lorsque nous réfléchissons à l’habitabilité des lieux et des infrastructures qui n’ont pas été conçus pour l’échelle domestique.
Les parcours, qu’ils soient liés au passage de la faune dans un bio-corridor, aux cyclistes dans un plan vélo, ou aux flux pendulaires d’une infrastructure routière, sont les objets et les moyens des liens (ou des ruptures) entre les échelles locales et territoriales.
Ce travail des liens et des lieux, entamé avec David Mangin sur l’ancien aéroport de St-Exupéry à Toulouse Montaudran, nous a conduit à envisager les parcours comme des liens mais aussi des lieux autour desquels des espaces s’organisent. A l’échelle urbaine, nous nous interrogeons sur le principe de construction tout autant basé sur la conception des lieux reliés par des parcours que sur la conception des flux qui organisent des espaces entre eux.
2. L'équipe OLM
Des cultures et savoir-faire qui permettent de réaliser des études et missions de maître d'oeuvre
Philippe Coignet
Fondateur, Paysagiste DPLG, MLA
Guillaume Boehm
Paysagiste
Floriant Bonny
Paysagiste concepteur D.E.
Camille Dandelot
Designer espace public
Claire Denic
Architecte D.E.
Lucile de Gori
Architecte D.E.
Ahyoung Gu
Paysagiste conceptrice et architecte
Alice Hallynck
Architecte DE, Urbaniste Paris Nanterre
Agnès Languedoc
Assistante de direction et communication
Emmanuelle Lévêque
Architecte-urbaniste
Yoann Munier
Paysagiste concepteur D.E.
Elise Triacca
Architecte HMONP et urbaniste DSA
Silvia Zagheno
Architecte paysagiste
3. en d'autres mots
L’objectif partagé de ces 4 principes est de fabriquer un sentiment de paysage, c’est-à-dire de donner à l’utilisateur à la fois les clés de lecture d’un lieu par une observation attentive des éléments qui constituent l’espace ouvert et en même temps celui d’appartenir à un territoire plus large qui en devient une expérience chargée d’une intensité émotionnelle.
“In other words, because of the passage of time, landscape decontextualizes its artifactuality and takes on the appearance of something natural.”
Corner, J. (1999) Recovering Landscape, New york : Princeton Architectural Press (p.157)
4. Nos clients
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France
Amaterra SPL (Corse)
International
Ville de Bruxelles (Belgique)
Ville de Lausanne (Suisse)
5. Publications
2023
Traits Urbains n°136
Ilot Fertile - Eole Evangile - 2023
2022
Traits Urbains n°132
Caserne des Minimes - Eole Evangile - 2022
A+299
Usquare - 2022
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Fontainas + Max-sur-Senne - 2021
2018
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Lot 07 - 2018
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Helenikon - Grèce
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Traits urbains
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AMC
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